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12/11/2018

Comprendre le diabète de type 2

On compte plus de 3 millions de Français diabétiques - dont 700 000 qui ne le savent pas encore ! - et ces chiffres ne font que s’aggraver en raison de la flambée de l’obésité, principal facteur de risque de diabète avec la sédentarité. Le risque de diabète est également accru quand on a des antécédents familiaux de diabète et en cas de diabète pendant la grossesse... Le dépistage du diabète est essentiel pour en prévenir les complications.

Le diabète, c’est quoi exactement ?

On est diabétique lorsqu’on a trop de sucre dans le sang. Normalement, notre taux de sucre dans le sang (glycémie) à jeun est inférieur à 1,10 g/l.
S’il dépasse 1,26 g/l lors de deux prises de sang consécutives ou lorsque le taux de sucre est supérieur à 2 g/l à n’importe quel moment de la journée, on a du diabète. Il existe deux types de diabète.

Le diabète de type 1

Lorsque l’insuline, hormone chargée de gérer l’utilisation du sucre par les cellules de l’organisme, n’est pas sécrétée en quantité suffisante par les cellules du pancréas, il s’agit d’un diabète de type 1 ou insulinodépendant. Il apparaît en général dès l’enfance ou la fin de l’adolescence, et se soigne uniquement avec des injections d’insuline.

Le diabète de type 2

Lorsque l’insuline est sécrétée en quantité suffisante mais que les cellules sont moins sensibles à son influence sur le métabolisme du sucre (environ 90 % des cas), c’est un diabète de type 2 ou diabète non insulinodépendant.
Ce type de diabète apparaît chez des adultes, en général après 50 ans. Mais les mauvaises habitudes alimentaires et la sédentarité peuvent s’associer pour le déclencher avant 50 ans (voire très tôt dans la vie). Le diabète de type 2 est en forte progression en France.
Il se soigne par des mesures hygiéno-diététiques, des médicaments antidiabétiques par voie orale ou, dans les cas les plus sévères, par des injections d’insuline.

Pourquoi tant de diabétiques ignorent-ils leur maladie ?
Le diabète peut évoluer à bas bruit pendant des années. C’est pourquoi il est utile de faire vérifier sa glycémie au moins tous les dix ans, ou si on a pris du poids, ou si on se met soudainement à boire et uriner plus souvent.

Quels sont les risques encourus par un diabétique de type 2 ?

Il n’y a pas de petit diabète de type 2. Mal équilibré, il peut entraîner des complications. À l’inverse, correctement traité, bien surveillé, vous avez toutes les chances d’échapper à ces complications et de mener une vie quasi normale.
À long terme, une diabète non contrôlé par les traitements expose :

  • au risque de maladies cardiovasculaires (infarctus, accidents vasculaires, etc.) ;
  • à l’atteinte des vaisseaux sanguins de la rétine (avec un risque de perdre la vue) ;
  • à l’atteinte des nerfs périphériques (en particulier dans les pieds et les jambes) ;
  • à l’atteinte des petits vaisseaux des reins et à l’insuffisance rénale ;
  • à des plaies graves du pied par retard de la cicatrisation ;
  • aux infections plus fréquentes.

Certaines de ces complications sont plus fréquentes chez les personnes qui présentent d’autres facteurs de risque (hypertension artérielle, hypercholestérolémie, tabac, excès d’alcool, etc.), d’où l’importance de toutes les prendre en charge.

Équilibre du diabète de type 2 : glycémie ou hémoglobine glyquée ?

Pour vérifier si un diabète est bien équilibré, il y a bien sûr le dosage régulier de la glycémie, mais ce n’est pas suffisant car elle fluctue souvent au cours de la journée.
C’est pourquoi les médecins se fient aussi à l’hémoglobine glyquée (HbA1c) : cette protéine sanguine reflète la glycémie moyenne au cours des 3 derniers mois.
Chez une personne qui n’est pas diabétique, le taux d’HbA1c est compris entre 4 et 6 %. Chez une personne diabétique de type 2 traitée, l’objectif est généralement de maintenir l’hémoglobine glyquée en dessous de 7 %. L’examen est refait chaque trimestre.

Diabète de type 2 : les bons réflexes à adopter

J’améliore mon hygiène de vie

  • Je dois modifier mon équilibre alimentaire et pour cela, l’aide d'une diététicienne est précieuse. Elle m’aide à trouver un équilibre alimentaire, tout en tenant compte de mes goûts.
  • Je dois également me mettre à l’activité physique (après épreuve d’effort chez le cardiologue si j’ai plus de 35 ans ou que je suis diabétique depuis au moins 15 ans), en privilégiant les sports d’endurance : marche rapide, jogging, vélo sur terrain plat, danse, natation, etc.

Je me traite correctement

  • Parfois, le simple fait d’améliorer mon hygiène de vie, suffit. Il faut aussi souvent des médicaments antidiabétiques oraux.
  • Parfois encore, il n’y a pas d’autre choix que de passer à l’insuline en injection.

Je me fais suivre régulièrement

  • Mon médecin traitant peut assurer la surveillance de mon diabète, sinon, c’est un diabétologue qui s’en charge.
  • Je vois aussi, chaque année (parfois plus souvent), le cardiologue, le néphrologue, le neurologue, l’ophtalmologiste et parfois d’autres spécialistes pour vérifier qu’il n’y a pas de complications ou le cas échéant, les prendre en charge avant qu’elles ne posent trop de problèmes.
  • Je fais régulièrement surveiller l’état de mes pieds par un podologue pour détecter d’éventuelles petites lésions, sources parfois de complications.

Quand on souffre de complications du diabète, est-il encore possible de les stabiliser ?

  • Oui, s’il s’agit par exemple d’une rétinopathie et que les lésions sont accessibles au laser, l’ophtalmologiste peut grandement améliorer les choses. C’est d’ailleurs tout l’intérêt de le voir régulièrement quand on se sait diabétique.
  • Non, s’il s’agit de certaines complications irréversibles, comme l’atteinte des nerfs périphériques par exemple. Mais dans ce cas, il y a moyen de traiter pour soulager et surtout, de reprendre en main la surveillance afin d’éviter que le problème ne s’aggrave davantage.
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